La musique et l’architecture sont des générateurs d’émotions. Recherche des communes mesures entre l’architecture et la musique. La vue et l’ouïe font référence à une mémoire commune, générique et intuitive, sensible aux rythmes et aux analogies.
Gymnopédie
Transcription spatiale
Dans ce qui suit, un extrait de la 3ème gymnopédie de Éric Satie est transcrit dans l’espace. Des arcs en bois se déclinent en tailles proportionnelles aux notes de la gamme majeur. L’arc du Mi fait les 4/5 de l’arc du Do-grave, le Sol les 2/3, etc…. Les arcs sont placés sur la partition spatiale de gauche à droite, suivant la position successive des notes dans la partition musicale, et leur hauteur dans la gamme. La transcription en volume est proportionnelle à la partition musicale (ainsi que l’ombre projetée au sol). La forme de l’arc est la parabole de x2 = x + 1, dont les racines sont le nombre d’or et son inverse, ce qui donne une fluidité continue à l’arc.
La Source
Partition spatiale et musicale
Ici se transcrit en musique la composition d’une façade. Les fenêtres sont des notes. La hauteur d’une note est sa hauteur en façade, grave en bas, aiguë en haut. La largeur d’une fenêtre est la durée d’une note. Le trumeau entre les fenêtres est l’espace entre les notes. La partition de la façade est réglée horizontalement par les étages, et verticalement par les murs. Les fenêtres sont décalées verticalement suivant la proportion continue du nombre d’or. La partition graphique est saisie sur un générateur de sons qui reproduit la position des notes, leur hauteur, leur durée et leur rythme. À l’écoute de la première esquisse sonore, quelques notes furent déplacées pour affiner la musicalité. Cette modification de la façade donne de même un meilleur effet visuel.
École du bois
Partition visuelle et sonore
Cette façade a été réalisée pour l’atelier de l’École BOISpe à Égletons en 2013. La composition a d’abord été créée graphiquement sur le plan de la façade, puis elle a été transcrite musicalement. La partition sonore est jouée par quatre instruments. L’un joue les parties vitrées, l’autre les petits carrés jaunes, les rectangles vert foncé et vert moyen sont joués par deux autres instruments. La hauteur des notes est celle des éléments dans la composition visuelle. La durée des notes est la largeur des éléments. L’intervalle entre les notes est l’espacement entre les éléments. L’écoute se fait de gauche à droite.
Façade de l’Atelier
Écoute de la façade
Lieu d’eau en Do
Le Lieu Do est rythmé par l’accord majeur. Les arcs sont de même proportion que les longueurs d’onde des notes. Le Sol fait les 2/3 du plus grand arc, le Mi les 4/5. Les arcs sont en accord quand ils commencent en même temps. Ils se déploient différemment suivant leur pas, puis ils se retrouvent de nouveau alignés en accord. Le rythme des arcs est fluide et régulier. C’est un lieu d’eau.
L’accord majeur sonne clair parce que les notes jouées simultanément vibrent avec des longueurs d’onde différentes puis se retrouvent régulièrement en accord.
Suite de Fibonacci
Dans la suite de Fibonacci, le principe est de géométriser la Nature sans rompre sa continuité. Le rapport entre les parties successives de la suite est constant. La longueur n’est pas disjointe par des sections sans commune mesure. La commune mesure de la suite de Fibonacci est le rapport continu entre les parties successives. Le principe est élémentaire, on peut composer la suite avec de petits galets. On commence à 1, et chaque élément suivant est l’addition des deux éléments précédents : 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34… Quand on divise la mesure d’un élément par celle qui la précède, le rapport 1,618034 est le même entre touts les éléments successifs. Le nombre d’or est une proportion continue. À la Renaissance, on l’appelait la divine proportion ou la section d’or. Elle sectionne un continuum sans le rompre. Elle pourrait aussi s’appeler la section fluide.
Voir : Une peur bleue, vidéo montée sur la suite de Fibonacci.
Entendre : Musique selon la suite de Fibonacci.
Invention : le Luthic instrument de musique pictural.