Figurer la Nature vive en train de se faire, peindre l’en cours, sculpter le passage, capter l’entre-deux, ruisseler l’architecture du temps, trouver le rythme et le sens, faire parler l’œuvre.
C’est le squelette d’une feuille de cactus. On voit un écoulement de fibres régulier, une sorte d’empilement d’ondes. Le végétal a ruisselé sur les fibres antérieures comme une rivière suit son cours, comme un souvenir suit son lien dans l’entrelac des neurones. Les fibres s’écoulent sur le flux précédent, sinuant du même rythme. On imagine le cactus vivant, l’écoulement spasmodique des sucs : un ruissellement de matière dans la vibration du Soleil et les pulsations de la Lune.