Jean-Chrétien Favreau
Je m’intéresse aux formes de la Nature. J’observe les corps en train de se faire, leur processus de formation, leur morphogenèse. Je parcours l‘architecture du temps. Je piste les similarités et progresse par analogie, compare des formes organiques et nanométriques, cherche la commune mesure entre les parties et le tout (Vitruve). J’ai lu que « la Nature est en tout point semblable à elle même » (Pythagore). J’imagine un univers en ruissellements cycliques où les corps sont faits d’ondes consonantes. Alors je prend la voie des Arts où la vérité est une émotion, où la musique architecture le temps, où l’architecture est une musique instantanée.
Cette image est la forme d’une année. Elle a été tracée avec un agenda des marées. L’heure du lever et du coucher du soleil a été portée chaque jour de l’année sur la feuille, de gauche à droite, de janvier à décembre. Le soleil se lève au-dessus de la ligne rouge de midi et se couche en-dessous. Les jours s’allongent jusqu’au au solstice d’été, sont égal à la nuit aux équinoxes, et raccourcissent vers le solstice d’hiver. La pleine lune se lève et se couche périodiquement. Le rythme des années est une pulsation.
Un souvenir suit sa pente dans l’entrelacs des neurones comme un ruisseau son lit.
